Loi du 11 juillet 2023 - Prévention et risque incendie
(dernière mise à jour le 25/07/2023)
Présentation de la situation
Face à une sécheresse toujours plus présente sur le territoire, une loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie a été promulguée le 11 juillet 2023.
Que dit la loi ?
Ce texte annonce dans son article premier l’élaboration,
d’ici le 10 juillet 2024, de la stratégie nationale de défense des forêts
et des surfaces non boisées contre les incendies, stratégie élaborée
par le gouvernement en concertation avec les représentants des collectivités
territoriales et de leurs groupements.
Dans un délai de 2 ans, pour les départements
dont les bois et forêts sont classés à risque incendie, l’autorité
administrative compétente de l’Etat élaborera un plan de protection des forêts
contre les incendies, décliné pour chaque massif forestier.
De plus, les plans
départementaux ou interdépartementaux de protection des forêts contre les
incendies, mais également les schémas départementaux d’analyse et de couverture
des risques, devront intégrer le risque d’incendie des surfaces agricoles et
de végétation.
Il est précisé que
lorsqu’un groupement de collectivités est compétent en matière de défense
extérieure contre l’incendie, les maires des communes membres de ce groupement
ou d’un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre
membre du groupement de collectivités peuvent transférer au président de
celui-ci des attributions lui permettant de réglementer l’activité de
défense extérieure contre l’incendie.
Des nouveautés
apparaissent quant aux obligations
de débroussaillement. Les périmètres des terrains
concernés par des obligations de débroussaillement et de maintien en l’état débroussaillé
sont indiqués sur un ou plusieurs documents graphiques et annexés au PLU ou à
la carte communale.
Le propriétaire qui
n’a pas procédé aux travaux de débroussaillement est passible de poursuites
devant le tribunal correctionnel et peut être condamné au paiement d’une amende
de 50 euros par mètre carré soumis à l’OLD.
Le gouvernement élaborera
une carte, révisée au moins tous les 5 ans, analysant la sensibilité du territoire
métropolitain au danger prévisible de feux de forêt et de végétation. À partir de cette carte, un arrêté ministériel établira la liste des
communes exposées à un danger élevé ou très élevé de feux de forêt et de
végétation. Si le territoire d’une commune inscrite sur cette liste n’est pas
couvert par un plan de prévention des risques naturels prévisibles d’incendies
de forêt approuvé, le préfet de département peut délimiter une partie du
territoire de la commune, dite « zone de danger », qui est exposée à un danger
élevé ou très élevé de feux de forêt et de végétation.
Le préfet établit
désormais une liste des personnes et organismes pouvant être mobilisés en
soutien aux actions de lutte contre les incendies de forêt, de surfaces
agricoles et de végétation et prévoit leurs conditions d’intervention. Cette
liste inclut les agriculteurs disponibles et volontaires dans chaque commune
ainsi que leurs citernes d’eau.
Sur proposition du
commandant des opérations de secours et pour les nécessités de la lutte contre
l’incendie, le représentant de l’Etat dans le département peut faire appel par
réquisition aux agriculteurs et aux entreprises de travaux forestiers,
notamment pour l’approvisionnement en eau.
Il est désormais interdit de fumer dans les bois et forêts, et dans
un rayon de 200 mètres autour d’eux pendant la période à risque définie par
arrêté préfectoral.
La loi comporte
diverses mesures fiscales au profit des services d’incendie et de secours :
exonération de la taxe sur les carburants, réduction des cotisations patronales
pour chaque salarié sapeur-pompier volontaire, etc.