Les droits de mutation à titre onéreux
(dernière mise à jour le 24/09/2021)
Présentation de la situation
Un arrêté du 21 décembre 2016 réserve la taxe additionnelle aux droits de mutation et à la taxe de publicité aux communes de plus de 5000 habitants, mais une réponse récente du 24 juin 2021 à une question parlementaire précise que la loi ne réserve pas les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) aux seules communes de plus de 5000 habitants mais institue un régime de perception différent entre les communes de plus de 5000 habitants et les communes classées stations de tourisme d’une part, et d’autre part les communes de moins de 5000 habitants qui ne sont pas classées stations de tourisme.
Législation actuelle
Les droits de mutation à titre onéreux désignent les taxes imposées par l’Etat et les collectivités territoriales lors de la vente d’un bien immobilier quel qu’il soit.
Les DMTO correspondent aux charges fiscales
imputées aux frais de notaire lors de la vente d’un bien immobilier. Ces droits
d’enregistrement s’appliquent à toutes les ventes d’immeubles, qu’il s’agisse
de logements, de locaux professionnels ou commerciaux ou encore de terrains
nus, mais également sur l’usufruit ou dans le cas des nue-propriété.
Le montant des DMTO est calculé sur le prix de
vente, comprenant alors toutes les charges et indemnités versées au bénéfice du
vendeur, y compris si l’acheteur règle la taxe foncière ou toute autre taxe
devant logiquement incomber au vendeur.
Cette taxe se partage entre la commune et le département où se situe le bien immobilier, ainsi que l’Etat. La réponse ministérielle du 24 juin 2021 de la part du Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales précise le régime de perception différent selon le type de commune.
Ainsi, la perception des DMTO est directe dans
le cas des communes de plus de 5000 habitants mais aussi des communes classées
station de tourisme.
Concernant les communes de moins de 5000
habitants non classées station de tourisme, les DMTO sont récupérés dans un
fonds de péréquation départementale. Son montant est alors réparti sur une
délibération du conseil départemental, en accord avec l’article 1595 bis du
Code général des impôts.
Ce fonds est alors réparti sur la base de
critères de péréquation, comme : l’importance de la population, les
dépenses d’équipement brut, ou encore l’effort fiscal des communes
bénéficiaires.
Les DMTO comprennent :
- une taxe départementale qui s’élève au taux de 3,80% du prix de vente du bien,
- une taxe communale au taux de 1,20%
- une taxe nationale au taux de 2,37% de la taxe départementale
La loi de finances de 2014 a proposé de faire passer ces DMTO de la taxe départementale au taux de 4,50%, mais cette augmentation est laissée à la libre décision des départements.