La communication en amont de la taxe d'aménagement
(dernière mise à jour le 21/04/2021)
Peut-on
rendre obligatoire la communication en amont d’une estimation fiable de la taxe
d’aménagement ?
Présentation de la situation
C’est la réponse du Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales qui permet de répondre à la question de l’obligation ou non de la communication en amont d’une estimation fiable de la taxe d’aménagement.
Qu’est-ce que la taxe d’aménagement ?
La taxe d’aménagement
fait partie de la fiscalité locale perçue par la commune, le département et la
région. Elle s’applique et se perçoit sur toutes les opérations de
construction, reconstruction ou agrandissement de bâtiments nécessitant une
autorité d’urbanisme, que cela soit un permis de construire ou une autorisation
préalable.
Cette taxe est due
pour toutes les surfaces de plancher des constructions closes et couvertes dont
la superficie est supérieure à 5m² et d’une hauteur sous plafond supérieure ou
égale à 1,80 mètres, y compris les combles et les caves. Les abris de jardin
même démontables et annexes rentrent également dans le champ de la taxe d’aménagement.
A l’inverse, les bâtiments non couverts ou ouverts sur l’extérieur sont exclus
de la surface taxable. Certains aménagements comme les piscines et les panneaux
solaires sont toutefois soumis à la taxe d’aménagement de façon forfaitaire.
La taxe d’aménagement
s’élève en 2021 à 767€ par m² hors Île-de-France.
Les taux de la taxe d’aménagement sont établis par les collectivités territoriales. Sur délibération, les collectivités territoriales peuvent décider d’exonérer de taxe d’aménagement en totalité ou en partie certaines constructons comme les abris de jardin d’une superficie supérieure à 5m², pigeonniers et colombiers soumis à autorisation préalable ou encore les surfaces de constructions supérieurs à 100m² pour la résidence principale financée par un éco-PTZ.
Le caractère obligatoire ou non de la communication en amont d’une estimation fiable de la taxe d’aménagement
Une des difficultés
quant à cette communication est l’imprévisibilité du montant de la taxe d’aménagement.
Un des principes
fixés par la réforme de la fiscalité de l’aménagement est celui de la libre
modulation de la taxe d’aménagement par les collectivités territoriales en
fonction des circonstances locales en termes d’équipements publics existants, à
renforcer ou à réaliser. Cette modulation est aujourd’hui utilisée par les
communes, lorsque, sur leur territoire, certains secteurs nécessitent plus ou
moins que d’autres un renforcement en équipements publics.
Le taux de la part
communale est fixé de 1 à 5% et peut être différent selon les secteurs. Le taux
de la part communale et intercommunale peut même être majoré jusqu’à 20% en cas
d’équipements particulièrement importants à réaliser. Cette variation du taux
est donc liée aux différentes circonstances locales.
La seconde
difficulté porte sur le délai d’information du redevable de la taxe d’aménagement.
La circulaire du 18
juin 2013 relative à la fiscalité de l’aménagement encadre déjà le délai d’information
du redevable de la taxe d’aménagement, pour faciliter son intégration dans le
plan de financement du redevable. Aussi, elle prévoit que l’information sur le
montant des taxes d’urbanisme est envoyée par lettre simple à l’usage dès la
vérification du calcul et au maximum 6 mois après la délivrance du permis ou de
la décision de non-opposition.
D’après l’article
R.331-10 du Code de l’urbanisme, les autorités compétentes pour délivrer les
autorisations d’urbanisme disposent d’un délai d’un mois à compter de la
délivrance des autorisations pour fournir tous les éléments nécessaires à la
taxation aux services de l’Etat dans le département chargé d’établir les taxes
d’urbanisme.
Actuellement, il n’est
pas envisagé d’encadrer davantage le délai d’information du redevable de la
taxe d’aménagement ni de retirer la compétence de fixation du taux de la taxe
aux collectivités locales.
Dans le cadre du
transfert de la taxe d’aménagement, l’exigibilité de la taxe devrait être
reportée à la date d’achèvement des travaux. A l’aune de cette réforme, les
modalités d’information du redevable seront repensées.
Un nouveau simulateur
devrait être mis en ligne au printemps 2021, permettant ainsi aux redevables de
mieux estimer le montant de la taxe due.